À elle aussi, d’une certaine façon, « [son] ennemi, c’est la finance ». Peut-être pas TOUTE la finance, et certainement pas – ou pas encore, du moins? – pour devenir présidente de la République comme François Hollande, mais bien plutôt pour lutter contre le changement climatique, celui-là même qui souffre de tous ces investissements dans les énergies fossiles auxquels continuent de consentir les banques, les assureurs et tant de gestionnaires d’actifs en tout genre. Ce sont eux que Lucie Pinson traque sans relâche, telle une vigie, en épluchant minutieusement leurs lignes de compte, qui dévoilent souvent une toute autre réalité derrière les grandes déclarations d’intention…
Pour autant, on ne saurait vraiment lui reprocher d’ostraciser ces institutions financières, et pour cause: pour mener à bien ce travail de plaidoyer, Lucie Pinson fait aussi le pari du dialogue, en prenant soin de maintenir le contact avec tous ceux qui le veulent, sur la place de Paris.
C’est donc tout à la fois une méthode mais aussi la philosophie qui la sous-tend derrière que l’on va interroger, aujourd’hui. À l’heure où l’on voit fleurir toujours plus d’initiatives s’engageant à de meilleurs lendemains quel crédit doit-on vraiment leur accorder? Devant les multiples tentations/tentatives de greenwashing, peut-on encore croire aux promesses d’une finance véritablement « verte »? Bienvenue à Lucie Pinson dans ce sixième épisode de Billet Vert!