Visuel La Grande Bretagne, nouvel havre de paix pour les personnes ménopausées
01.03.24

La Grande Bretagne, nouvel havre de paix pour les personnes ménopausées

La ménopause rime-t-elle avec pause professionnelle ? La puissante commission britannique chargée de l’égalité l’affirme. Selon elle, les femmes ménopausées sont discriminées au travail. D’où sa décision : contraindre les entreprises britanniques à s’adapter aux travailleuses qui souffrent de bouffées de chaleur et de sueurs nocturnes. Hot.

Suite à une décision de la Commission britannique pour l’égalité et les droits humains, les entreprises de Grande-Bretagne vont devoir procéder à des « ajustements raisonnables » pour l’ensemble de leurs travailleuses ménopausées. Gare à celles qui ne le feraient pas, des poursuites en justice pour discrimination fondée sur le handicap sont prévues. Parmi les mesures d’adaptation possibles des entreprises, on pourrait citer des horaires flexibles de boulot, des espaces de repos au travail ou encore l’assouplissement du dress code. Et oui, le tailleur n’est pas très bien taillé aux symptômes de la ménopause.

Une affaire de thune

La commission justifie sa décision au regard du nombre de personnes quittant leur travail à cause de l’arrêt de leur cycle ovarien. Des études anglaises montrent qu’une femme sur dix a déjà quitté son poste en raison des symptômes de sa ménopause. D’autres, à l’inverse, ne disent rien par peur d’être stigmatisées. Le but de la directive britannique : que l’employeur prenne ses responsabilités en matière de protection du personnel. Mais la décision de la commission anglaise n’est pas dénuée de toute logique économique. Selon les études qu’elle cite, l’absence d’adaptation à la ménopause entraînerait une baisse de la productivité des travailleuses en question qui se chiffrerait en centaine de milliers de pounds rien qu’en Grande-Bretagne. Comme quoi, à l’image du diable, le capital se glisse lui aussi dans les détails.