Visuel La guerre pour nettoyer les déchets en mer
08.06.22

La guerre pour nettoyer les déchets en mer

L’ennemi : les plastiques qui ont envahi les océans. Les combattants : des start-up rivalisant de projets titanesques et d’idées folles. Les armes : des bateaux, des robots, des barrages flottants ou des filets à base de mucus de méduse. Une véritable guerre se joue pour aller nettoyer les déchets en mer, sur fond de science parcellaire. Et pour corser le tout, les parties prenantes n’hésitent pas à se tirer dessus. Mais cette stratégie est-elle la bonne ? Enquête sous les flots.

Illustration par Ludwick Hernandez pour So good

Conférences de presse digne d’une keynote d’Apple, Ted Talk à gogo, couvertures de magazine : la course au nettoyage des mers est bien passée au premier plan. Cela tombe bien, l’urgence est bien réelle. Mais sur ce sujet, les différentes associations et startups ne sont-elles en passe de se transformer en Silicon Valley de l’écologie ? Projets fous et guerre des financements sont désormais légion, et une véritable bataille navale est en train de se jouer. Si le but est le même –éliminer ce plastique qui ne cesse de s’incruster dans les mers, les rivières et sur les côtes- la stratégie relèverait plus de celle des mercenaires que de la bataille rangée. Pour complexifier le tableau, le combat se joue aussi entre les parties prenantes, car sur les moyens de combattre, les avis divergent. Mais pour appréhender ce champ de bataille, il faut d’abord faire un détour par la science et l’histoire de la lente prise de conscience qu’un danger, le plastique, menace les flots. Longtemps, le sujet des déchets n’a pas intéressé grand monde, à fortiori au beau milieu des mers. L’océanographe biologiste François Galgani fait partie des pionniers à s’y être plongé : dès le début des années 1990, il réalise à l’Institut Français de Recherche pour l’Exploitation de la Mer des campagnes de comptage des plastiques en mer. “Pendant 20 ans, j’étais tout seul sur le sujet. Il n’y avait aucune agressivité à mon égard, seulement de l’indifférence”, explique le chercheur, aujourd’hui devenu une figure emblématique du sujet. Un consensus se dégage aujourd’hui : les océans sont envahis par les plastiques. 17 tonnes y sont déversées chaque minute, l’équivalent d’un camion poubelle. À ce rythme galopant, sans action, la quantité de plastique dans les mers devrait tripler d’ici 2050, si bien qu’elles abriteraient alors plus de déchets plastiques que de poissons, selon l’ONU. Autre donnée phare : depuis 2004, on comprend que, avec le temps les plastiques se fragmentent en particules de plus en plus petites : les microplastiques, inférieurs à 5 millimètres. Une pollution presque invisible, dont on n’est même pas certain qu’elle disparaisse un jour. “La durabilité de ce matériau miracle est passée de qualité fantastique à cauchemar absolu”, résume Nelly Pons, autrice de l’ouvrage Océan Plastique, enquête sur une pollution globale (2020, Actes Sud).

Comprendre les conséquences de cette pollution fût un long travail, et il reste encore beaucoup de points d’interrogation. “Pendant longtemps, les sujets portaient sur l’incidence sur l’environnement marin”, relate François Galgani. A date, on estime qu’1,5 million d’animaux en meurent et 1 400 espèces en sont déjà affectées. “Puis, on s’est aperçu que c’était un problème pour l’homme et la santé publique, et là, on a enfin pris le problème au sérieux et mis en place des mesures”. La quantité de plastiques en provenance de la mer qu’on avalerait malgré nous par le biais de la chaîne alimentaire (avis aux mangeurs de moules) est très débattue. “Certains avancent qu’on mangerait l’équivalent d’une carte bleue par semaine, ce qui me semble très exagéré”, poursuit François Galgani. “De façon générale, le sujet est jeune, il y a encore des trous dans la recherche !” La mise en avant du rôle de la pollution plastique aquatique dans le réchauffement climatique est encore plus tardif et aussi discuté. “L’océan reste un grand inconnu. De façon symbolique, près de 600 personnes ont voyagé dans l’espace, quand seules quatre personnes se sont rendues jusqu’au point le plus profond des océans. Dont James Cameron pour Titanic”, constate Nelly Pons. En parallèle des découvertes scientifiques, nombre d’ONG ou associations ont participé à faire émerger la question, des généralistes comme Greenpeace ou WWF, à celles consacrées aux océans comme Surfrider Foundation, Sea Shepherd ou Fondation Tara Océan. Mais la situation a mis longtemps à se frayer un chemin jusqu’aux tribunes nationales ou internationales, et à impulser des décisions. Parmi les grandes avancées, la création en 2012 de la Plateforme Intergouvernementale sur la biodiversité et les services écosystémiques, équivalent du GIEC, et en 2015, l’insertion de la protection de la vie aquatique dans les Objectifs de Développement Durable de l’ONU, que les états s’engagent à atteindre d’ici 2030.

Pendant 20 ans, j’étais tout seul sur le sujet. Il n’y avait aucune agressivité à mon égard, seulement de l’indifférence François Galgani, océanographe biologiste

C’est sur ce terrain de jeu mouvant qu’est née l’armée de start-up visant à éradiquer les plastiques en mer. D’abord quelques-uns il y a une dizaine d’années, avant une augmentation exponentielle. Christian Lim, créateur du fonds d’investissement Blue Ocean Partners, qui a rejoint cet été Swen Capital Partners, explique : “On recense de nombreuses compétitions pour des projets luttant contre la pollution plastique dans les océans. On compte aujourd’hui 3 ou 4 fonds d’investissement et des accélérateurs de start-up se sont lancés. Mais beaucoup de solutions sont encore sous financées, n’ont pas trouvé de modèle”. Le plus titanesque de ces projets en cours ? Celui du jeune Néerlandais chevelu, Boyan Slat, un système de barrières flottantes destiné à capter les déchets, sur qui on a tendance à faire feu de toutes parts. Il faut dire que le jeune homme a bénéficié d’une médiatisation soudaine et incongrue, qui a provoqué multitudes de financement : un premier beau chèque de 2 millions de dollars grâce au crowdfunding, puis des nouveaux dons dépassant 40 millions de dollars, de quoi s’attirer des inimitiés. Que les premiers couacs du projet n’ont pas aidé à apaiser, bien que celui-ci ait fini par fonctionner discrètement en octobre dernier.

Une victoire en demi-teinte pour les acteurs du milieu, qui reprochent notamment à l’Ocean Clean Up de Boyan Slat de n’avoir pas assez lutté contre un mythe tenace : celui du “7eme continent”, un prétendu “continent de déchets” situé dans le Pacifique nord, qu’il envisage de rendre plus propre que propre. Le Christophe Colomb à l’initiative de cette découverte est le navigateur américain Thomas Moore, qui, revenant en Californie après une course à la voile en 1997, tombe sur un amas de bouteilles, sacs et autres bidons plastique. On comprendra plus tard que c’est la rencontre de plusieurs courants qui crée un immense tourbillon, charriant les objets flottants, et les maintient piégés dans ce qui sera nommé le gyre du Pacifique nord. “Après avoir rencontré Thomas Moore, je suis allé faire une expédition sur place, que j’ai appelée le 7eme continent”, raconte Patrick Deixonne, navigateur-explorateur – son fait d’armes est d’avoir traversé l’Atlantique à la rame –, aujourd’hui engagé dans la lutte contre les plastiques dans les océans avec son projet Expédition 7eme continent. “J’ai filmé ce que je voyais, mais il n’y avait rien de spectaculaire, ce sont des particules de plastique qu’on voit à peine. Et lorsque j’ai apporté ces images à France TV, ils ne les ont pas prises pour illustrer le sujet : ils ont collé à la place des scènes de plaques de déchets plastique qui se forment sur les fleuves, plus spectaculaires, mais qui n’avaient rien à voir”. C’est un point de bascule qui permet d’alerter l’opinion et les politiques, mais qui véhicule une réalité faussée. Le fameux “7eme continent” n’a en effet rien d’une terre de plastique. Si le principe d’accumulation avec les courants est exact, rien à voir avec ce que l’on voit près des côtes. “Les images ont installé dans l’esprit des gens une idée trompeuse. Pour rectifier ça, on a ramé”, poursuit l’explorateur dans une métaphore tout à fait à propos.

L’image persiste encore, et avec elle l’idée qu’il suffirait d’aller y passer l’aspirateur comme on le fait sur sa moquette après une soirée pop-corn. Où aller alors ? Avec son association The Sea Cleaners, le navigateur Yvan Bourgnon construit un projet de bateau relativement similaire, mais qui naviguerait quant à lui dans les zones de forte concentration que sont les eaux proches des côtes et de l’embouchure des fleuves. Le déclic s’est produit lors de son tour du monde en solitaire sur un catamaran. “En Asie du Sud, Yvan s’est retrouvé à naviguer dans les déchets. Il a voulu absolument trouver une solution. Il y a des camions poubelles à terre, on peut bien faire des bateaux poubelle”, raconte Valérie Amant, directrice de la communication de l’association. Le navigateur s’adjoint des ingénieurs et partenaires industriels, qui conçoivent de concert son projet, le navire Manta. Sa mission : collecter, traiter et valoriser les macrodéchets plastiques. La machine de guerre est un catamaran géant équipé de panneaux solaires, éoliennes et hydro-générateurs, qui comprend un tapis roulant en son centre, et intègre un centre de traitement des déchets. En bref, un bateau-usine, à vocation pédagogiquede surcroît. 

Micro, macro

Ces projets suscitent eux aussi des débats houleux. Pour de nombreuses voix, aller chercher les déchets dans les mers relève tout bonnement de l’aberration scientifique. D’abord, la grande majorité d’entre eux ne sont pas en surface. “95 % de cette pollution tombe au fond des océans, ce sont de vraies décharges. Il faudrait descendre à 5 000 mètres pour aller les chercher”, explique François Galgani. Les scientifiques soulignent par ailleurs qu’on se trompe de cible : les véritables ennemis ne sont pas les sacs transparents, bouteilles et autres morceaux de bidons. “Ce sont ces microplastiques qui constituent l’essentiel de la pollution plastique des mers et océans, pas les macroplastiques”, insiste le navigateur Patrick Deixonne. Plutôt que de s’attaquer aux gros poissons, il faudrait donc pêcher les plus petits. “ Je comprends cet argument : oui, ces déchets c’est pas grand chose, rétorque Valérie Amant. Mais aujourd’hui, on ne sait pas attraper ces microplastiques. Alors faisons déjà ce qui est possible : ramasser les macro pour éviter qu’ils ne deviennent les microparticules de demain. Et un kilo collecté en mer, reste toujours un kilo qui ne finit pas dans l’estomac d’une baleine”. Certains redoublent alors de ruses et d’idées folles pour piéger ces ennemis presque invisibles. Fionn Ferreira, étudiant irlandais lauréat du Google Science Fair, s’est inspiré d’un procédé utilisé lors du nettoyage des nappes de pétroles après les marées noires. Il a mis au point un système à partir de liquides magnétiques et d’aimants pour récupérer les microplastiques, sorte de remake d’Attraction fatale dans la sphère scientifique. De son côté, Go Jelly, un programme basé en Allemagne et soutenu par l’Union Européenne, mise sur les méduses : ses équipes entendent utiliser leur mucus pour fabriquer des filtres destinés à capturer ces déchets. Des projets innovants mais difficiles à concevoir à grande échelle. 

Mais, comme souvent, le nerf de la guerre demeure les financements. Or nombre de ces projets coûtent très cher (autour de 35 millions chez The Sea Cleaners, plus de 40 chez The Ocean Clean Up). Trop cher, selon le Groupement de recherche Polymères et Océans. “Les plastiques sont présents en grandes quantités dans les océans, mais il n’est désormais plus possible de les nettoyer du fait de coûts trop importants”, affirmaient ses membres au terme d’une rencontre annuelle en février. Nelly Pons livre une autre grille d’analyse. “Les projets titanesques comme celui de Boyan Slat sont symptomatiques de l’attrait que l’on a pour le fantasme de la solution technologique immédiate”. Mais elle y voit tout de même une vertu cardinale : “ils participent à sensibiliser le grand public et montrent qu’on peut se mobiliser”. The Sea Cleaners le revendique d’ailleurs haut et fort. “L’idée est que notre Manta porte une cause, qu’il fasse la démonstration par l’exemple, qu’il soit un instrument d’empowerement, notamment pour la jeunesse d’aujourd’hui qui s’engage dans l’action concrète”.

L’océan reste un grand inconnu. De façon symbolique, près de 600 personnes ont voyagé dans l’espace, quand seules quatre personnes se sont rendues jusqu’au point le plus profond des océans. Dont James Cameron pour Titanic. Nelly Pons, autrice de l’ouvrage Océan Plastique, enquête sur une pollution globale

Et quand on parle d’argent, il y en a toujours un ou deux qui se manifestent : les millionnaires. L’ambition de nettoyer les mers n’échappe pas à la règle. En parallèle des multiples projets en cours, de nouvelles figures extravagantes se préparent à fendre les flots : celle de deux milliardaires et de leurs projets de giga-yacht high tech dignes d’un James Bond, destinés à des expéditions scientifiques, notamment sur la question des plastiques. L’un, REV Ocean, est le grand œuvre de Kjell Inge Røkke, un Norvégien ayant fait fortune dans la pêche et le forage pétrolier. Son projet : “To make the ocean healthy again” dixit son site internet – littéralement, rendre l’océan sain à nouveau –, via tous les moyens possibles, à terre comme en mer. Y compris probablement, ramasser les plastiques dans les flots. “REV Ocean étudie toutes les différentes technologies pour collecter le plastique. Mais la technologie évolue très vite, et tout est encore en phase de test”, indiqueLawrence Hislop, responsable de la communication encore quelque peu nébuleux. Le projet, estimé autour de 500 millions d’euros et reporté depuis peu à 2024, est censé se matérialiser sous la forme du plus grand yacht jamais construit, avec tout le luxe qui l’accompagne. Autre continent, autre milliardaire : le singapourien Aaron Olivera entend “construire la torche olympique d’une science globale, pour étendre notre connaissance et notre compréhension de l’univers, au-dessus et sous la surface des océans”, un motto affiché sur le site de son projet. Pour ce faire, il projette de mettre à l’eau Earth 300, un super yacht à près de 700 millions de dollars, orné d’une gigantesque sphère qui abritera 22 laboratoires sur 13 étages, le tout propulsé par un réacteur nucléaire à sel liquide. Les deux vaisseaux proposeront leurs suites de luxe aux ultra riches intéressés – moyennant 300 000 dollars la nuit pour dormir à bord d’Earth 300. 

Nique pas ta mer

Heureusement, les entrepreneurs lancés dans la course au nettoyage des eaux terrestres ne comptent pas vraiment sur ces croisements entre Elon Musk et le Capitaine Cousteau. Ils explorent d’autres options. “Les déchets peuvent être bloqués avant d’arriver en mer, et notamment sur les fleuves. Et cela coûte beaucoup moins cher”, explique Patrick Deixonne. Il y a ceux qui choisissent à nouveau le bateau, et il y a aussi ceux qui optent pour la tactique du castor : les barrages. Depuis 2016, Plastic Vortex canalise les déchets à l’aide d’une barrière flottante, pour les remonter via un tapis roulant et les collecter dans une benne. Une option également développée par l’équipe de Boyan Slat, qui a conçu The Interceptor sur le même modèle. Plus fou encore ? L’équipe néerlandaise The Great Bubble Barrier, soutenue par l’Union Européenne, met au point un rideau de bulles destiné à bloquer les plastiques dans les rivières. Et dans les ports, il y a ceux qui dressent des armées de robots. Celui de la société française Recyclamer, manifestement fan de rock des années 80, s’appelle Geneseas : présenté comme un “drone flottant ingénieux et discret”, alimenté par un panneau solaire et contrôlé à distance par une application, l’engin avale les plastiques et ne se refuse pas non plus à goûter aux hydrocarbures. Celui créé par l’entreprise Iadys a pour petit nom Jellyfishbot, le look d’un jouet Mecano jaune et est déjà déployé dans plusieurs ports français.

L’idée est que notre navire Manta porte une cause, qu’il fasse la démonstration par l’exemple, qu’il soit un instrument d’empowerement, notamment pour la jeunesse d’aujourd’hui qui s’engage dans l’action concrète. Valérie Amant, porte parole de The Sea Cleaners

Ce tour d’horizon ne serait pas complet sans les poubelles des mers, comme l’australienne Seabin, une sorte de corbeille au ras des flots, déjà installée dans les ports du monde entier. Le problème est qu’un certain nombre de ces solutions peuvent également piéger des organismes vivants… Et où que l’on s’attaque aux plastiques emportés dans les eaux, l’un des obstacles structurels est d’ordre économique. “Il est nécessaire de transformer ces déchets en quelque chose qui a de la valeur. Et pour l’instant il n’y a pas de modèle économique qui puisse être déployé à grande échelle. Restent plusieurs initiatives qui parviennent à valoriser ces matières grâce au marketing”, note Christian Lim. Comprendre vendre des objets plus chers, précisément parce qu’ils ont été fabriqués à partir de vieilles tongs, bacs de lessives ou cotons tiges. C’est ce que parvient à faire l’entreprise marseillaise Corail qui fabrique des accessoires faits en partie à partir de bouteilles repêchées. Pour attirer le chaland, elle met en avant ses opérations “Nique pas ta mer”, etgarantit 8 bouteilles recyclées dans chaque paire de baskets contre 20 dans chaque sac. Pour Nelly Pons, l’ensemble de ces solutions rejouent un grand débat de fond sur notre avenir. “Est-ce qu’on reste sur la même ligne et on estime que seule la technologie nous sauvera ? Ou est ce qu’on se rend compte qu’on a mis au point un système de société, de production, de consommation qui touche à sa fin ? La technologie fait partie des solutions, mais si on ne change pas le système, on va droit dans le mur”.

C’est qu’en réalité, la bataille se joue plus sur la terre ferme qu’en mer. “La menace n’est pas tant celle d’aujourd’hui que celle de demain. Il faut trouver des solutions qui ont un impact rapide et à grande échelle. Nous n’avons pas le temps pour les sujets périphériques ou les projets ‘feel good’. Il faut se poser la question : où les ressources financières, limitées, peuvent-elles être le mieux utilisées ? Selon nous, c’est à terre”, énonce Christian Lim. Pour l’investisseur, le salut passera par le trio “réutiliser, remplacer, recycler”. Soit inventer des matériaux réutilisables, trouver des alternatives, donner une seconde vie à tous les déchets, avec en ligne de mire une réduction drastique de l’hémorragie vers les flots. Sur le sujet du recyclage, Patrick Deixonne est optimiste. “Le déchet va vite devenir une ressource, de plus en plus de gens y travaillent. C’est déjà le cas pour l’aluminium, tu jettes une canette en Inde ou au Brésil, elle est ramassée dans la seconde. De la même façon, les gens ne laisseront pas traîner les plastiques !” Des raisons d’espérer, ily en a d’autres : la sensibilisation avance et les financements s’étoffent. “Les bases de données scientifiques deviennent conséquentes, seules les meilleures solutions vont perdurer, l’écosystème va se structurer et surtout, des règles vont être instituées”, complète François Galgani. Armée de mer ou armée de terre, l’essentiel reste de s’engager.  

Article issu du n°7 du magazine So good, sorti en kiosque le 16 décembre 2021.

Texte : Éléonore Thery. Illustrations : Ludwick Hernandez pour So good