Visuel Métro boulot… écolo
03.10.23

Métro boulot… écolo

L’institut de sondage Harris Interactive a réalisé une récente étude sur les jeunes de 18-30 ans et leur rapport au travail. Spoiler alert : les enjeux écologiques prennent de plus en plus de place dans leur réflexion professionelle.

Ils sont 7 jeunes sur 10 à confier qu’ils pourraient renoncer à postuler à une offre de travail si celle-ci ne prenait pas suffisamment en compte les enjeux environnementaux.  Un chiffre révélé par l’étude d’Harris Interactive sortie le 3 octobre. C’est le collectif “Pour un réveil écologique”,  qui a commandé cette enquête à l’institut de sondage. Au départ, « Pour un réveil écologique », est un manifeste lancé et signé par des étudiants en 2018, il est par la suite devenu un collectif avec pour objectif d’aider “les étudiants à mobiliser leurs écoles et universités pour mieux se former sur les questions écologiques et aider les jeunes diplômés à choisir un employeur suffisamment engagé dans la transition.”

Une jeunesse sacrement déter’

L’enquête réalisée en ligne auprès de 2 000 Français, âgés de 18 à 30 ans, en juin dernier, montrerait une jeunesse plutôt optimiste, avec 36% déclarant avoir un état d’esprit “déterminé”, ou encore 33%, “joyeux”. Effectué sur des jeunes de toutes catégories sociales, sexes et régions, ce sondage souligne qu’ils seraient 90% à se présenter comme “fiers de leur travail”, un chiffre supérieur à celui de l’ensemble de leurs compatriotes. 

D’autres chiffres : ils seraient 85% à confier que leur travail représente une partie importante dans leur vie, 77% précisant qu’ils continueraient à travailler, même s’ils n’avaient pas besoin de gagner d’argent. 

L’écologie plus que le pouvoir d’achat  

Mais pour ce qui est de l’environnement, les choses se corsent un peu. Ainsi, toujours selon l’enquête Harris Interactive, ils sont une faible majorité à trouver que les enjeux écologiques soient bien pris en compte dans leur milieu professionnel. Certains confient même avoir déjà eu l’impression que leur entreprise faisait du greenwashing, ou encore que leurs collègues ou hiérarchie “ne prenaient pas au sérieux leurs préoccupations sociales et écologiques”. De plus, ils sont nombreux à être conscients que leur travail actuel peut s’avérer être nuisible pour l’environnement. 

En termes de source d’inquiétudes, le dérèglement climatique et ses effets sur les futures générations devancent ainsi, de près, les enjeux de pouvoir d’achat. Dans l’idéal, si les jeunes avaient le choix de se tourner vers un métier respectueux de l’environnement, ils le feraient au sein d’une petite entreprise. Ils indiquent également en grande majorité, à 85%, être favorables  à des “outils permettant d’identifier les actions vertueuses des différents acteurs économiques dans le cadre de la transition écologique.”

Par Louna Galtier Oriol