Visuel A69 : les grévistes obtiennent la suspension temporaire des travaux
10.10.23

A69 : les grévistes obtiennent la suspension temporaire des travaux

Les 3 militants contre le projet de l’A69 cessent leur grève de la soif. Entamée depuis le 9 octobre sur la passerelle Léopold Sédard Senghor à Paris, ils obtenu l’arrêt des travaux de l’autoroute, jusqu’au 13 octobre.

Après plus de 24 heures en grève de la soif et une trentaine de jours en grève de la faim, trois militants de la Voie Est Libre ont stoppé leurs privations. Les préfets d’Occitanie, de la Haute-Garonne et du Tarn ont, en effet, annoncé, via un communiqué, qu’une réunion aurait lieu à la demande du ministre des Transports vendredi 13 octobre et qu’elle « permettra de faire un point de situation sur l’avancement du projet d’autoroute A69 et d’en partager les perspectives. Les opérations de défrichement importantes n’auront pas lieu avant cette réunion. »

Ce retournement est lié à des mois de mobilisation, elle avait commencé par la grève de la faim de Thomas Brail dans un arbre devant le Ministère de la Transition écologique, puis il y avait eu la lettre ouverte de 1 500 scientifiques, publiée dans l’Obs, pour demander le renoncement à l’autoroute A69 entre Toulouse et Castres et enfin, le durcissement du mouvement avec la grève de la soif des trois activistes : Réva Seifert, Célik Sadik et Thomas Brail, sur la passerelle Léopold Sédard Senghor à Paris, depuis le 9 octobre.

Une réunion décisive ?

Alors que le ministre des Transports, Clément Beaune, avait réaffirmé le maintien du projet de l’A69 le 26 septembre sur France Inter, c’est le premier coup d’arrêt à ce projet, nul doute que tous les yeux seront rivés sur la sortie de réunion.

Lors de cet entretien et en accord avec la revendication des activistes, seront présents : l’intégralité des élus du Tarn, de la Haute-Garonne, des scientifiques comme la climatologue Valérie Masson-Delmotte et les associations le Groupement national de surveillance des arbres (GNSA) et La Voie Est Libre. À l’issue de cet échange, selon Reva Seifert, interviewé par le média Vakita durant un live Instagram, un vote devrait être organisé. Au militant Thomas Brail d’ajouté qu’en cas de majorité en défaveur du projet, il faudrait « que l’Etat en prenne conscience et en tienne compte. » Les opposants à l’A69 se montrent aujourd’hui plutôt optimistes quant à l’issue de ce vote, considérant que la plupart des élus locaux sont, eux aussi, contre ce projet.

Par Louna Galtier Oriol