Visuel Urbanescence, quand la ville et la nature ne font qu’un
21.05.21

Urbanescence, quand la ville et la nature ne font qu’un

Julien Garnot est urbaniste de formation. A travers ces différents travaux portés sur la biodiversité, il a établi un constat sur la biodiversité en milieu urbain : la ville doit se faire avec ses usagers. De ce postulat est né Urbanescence, une entreprise qui accompagne des initiatives visant à reconnecter les citadins à la nature à Paris.

Où est née Urbanescence ? 

J’ai travaillé 3 ans dans une ONG qui s’appelle “Noé conservation” et qui travaille sur la sauvegarde de la biodiversité en France. Suite à cela, j’ai souhaité monter ma propre structure sur la biodiversité urbaine ou si l’on préfère, comment reconnecter les citadins avec la nature et comment mieux accueillir la biodiversité en ville.

Urbanescence est né aux Grand Voisins en 2016. Si cela ne vous dit rien, les Grands Voisins était un espace étendu sur 3 hectares et devait être le plus gros projet d’urbanisme transitoire lié à l’ESS à Paris. 

En quoi consiste les actions d’urbanescnce ? 

On a créé un laboratoire des villes en transition dans Paris et sa première couronne. On a développé 5 projets sur 5 sites ce qui représente 4000m2 de terrain. On développe des micros-fermes urbaines, des jardins partagés, des projets de jardins éducatifs pour les plus petits et des projets de création de lien social à l’échelle d’un quartier ou à l’échelle d’une résidence sociale. 

Parallèlement à ça, on aimerait lancer une formation pour sensibiliser un maximum le grand public mais également d’autres porteurs de projet liés à l’agriculture urbaine. 

Quels sont vos projets futurs ? 

Notre plus gros projet en cours serait une alternative aux grands magasins type Leroy Merlin, Mr.Bricolage, … Un lieu de réemploi autour du jardinage et de la formation. Et bien évidemment la formation que l’on aimerait lancer au printemps 2022 avec une promotion de 15-20 participants. L’objectif de cette formation, c’est de montrer les méthodes et les techniques pour réussir à monter des projets d’agriculture urbaine.

Quel est l’importance de l’agriculture urbaine selon vous ? 

L’agriculture urbaine est un très bon alibi pour remettre de la nature en ville. A partir de ce moment-là, nous on dit banco. C’est aussi un bon moyen de reconnecter les citadins avec la nature. Dans ce cadre-là, si l’agriculture urbaine est au service de la biodiversité, ça nous va. C’est vraiment cette forme d’agriculture urbaine qui nous semble intéressante aujourd’hui car on va accompagner la transition écologique de la ville. Il y a un mouvement des villes en transition (fondée par l’enseignant britannique Rob Hopkins) , il faut savoir que ces villes ont commencé par des démarches d’agriculture urbaine. C’est souvent le plus simple pour commencer une transition.

Quel est le message derrière Urbanescence ? 

Le principal message c’est : reconnectons nous à la nature, surtout les citadins. Faisons-le en se déconnectant du modèle capitaliste actuel. On milite pour plus de sobriété, plus d’observation de cette biodiversité, y faire attention et le plus important : prendre soin de notre territoire.