Visuel Innovation pour l’industrie de la mode : le sequin devient écolo
14.04.23

Innovation pour l’industrie de la mode : le sequin devient écolo

La créatrice de mode britannique Stella McCartney a dévoilé en avril dernier son nouveau vêtement brillant en matière biodégradable.

Vous connaissez les sequins? Ces petits disques en plastique rouges, bleus, verts réfléchissants la lumière pour apporter une touche festive à nos vêtements. Stella McCartney, l’ancienne directrice de création de la marque Chloé, a trouvé le moyen de faire briller ses vêtements, sans plastique.

Un habit biodégradable

Pour annoncer la nouvelle, le dernier numéro Vogue US d’avril a mis la création à l’honneur. Portée par la mannequin et militante écologiste Cara Delevingne, la combinaison brillante a été confectionnée à partir de cellulose végétale, une matière biodégradable. Cette combinaison en tissu irisé est le fruit d’une collaboration entre Stella McCartney et la designer anglaise Elissa Brunato, directrice de la startup Radiant Matter, spécialisée dans la recherche de matériaux innovants. Semblable aux écailles d’un poisson, ce tissu bio constitue une réelle alternative écologique à la pollution causée par le secteur de l’habillement, souvent pointé du doigt pour son impact sur l’environnement. Entre vêtements et chaussures, l’industrie de la mode produit 4 milliards de tonnes d‘équivalent CO2 par an, plus que l’ensemble des vols internationaux et le trafic maritime réunis selon l’ADEME (l’agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie).

4 millions de tonnes de textile jetés tous les ans

Aussi brillants soient-ils, la pollution entrainée par ces petits bouts de plastiques décoratifs constitue un réel enjeu. Les sequins et les paillettes sont issus des mêmes matériaux pétrochimiques et finissent souvent par tomber. Les microfibres en plastique qui les composent restent ensuite dans l’environnement pendant plusieurs siècles. En Europe, 4 millions de tonnes de textile sont jetés chaque année d’après l’ADEME. Par ailleurs, l’Union internationale pour la conservation de la nature estime que les textiles synthétiques, support sur lesquels les sequins sont le plus souvent cousus, seraient responsables de 35% des microfibres rejetées dans les océans. Une initiative novatrice pour les grandes maisons de couture dont certaines songent à produire de manière plus responsable. Stella McCartney, partisane d’une industrie du luxe durable, a d’ailleurs communiqué sa volonté d’utiliser exclusivement des alternatives recyclées, recyclables et biosourcées pour ses prochaines collections.

Un sujet à retrouver également sur 10 minutes pour sauver le monde, la quotidienne de So good Radio.