Visuel Bientôt des piscines chauffées par les data centers Prod DB © SNC / DR LA PISCINE de Jacques Deray 1969 FRA./ITA. avec Romy Schneider et Alain Delon maillot de bain
26.01.24

Bientôt des piscines chauffées par les data centers

Plus de 150 piscines du Royaume-Uni vont tenter de se chauffer en recyclant la chaleur des centres de traitement de données informatiques. Également utilisée en France, cette technologie peut-elle vraiment faire monter le mercure tout en baissant les factures ?

Quitte à réchauffer la planète, autant que les data centers réchauffent aussi nos piscines. C’est certainement à partir de cette philosophie que l’entreprise Octopus Energy s’est décidée de financer un projet de 233 millions d’euros. L’objectif ? Utiliser la chaleur dégagée par les data centers pour chauffer les piscines, mais aussi la fraîcheur des bassins pour refroidir les centres – un transfert de chaleur en bonne et due forme. De quoi éviter qu’un tiers de l’énergie d’un data center ne termine dans son refroidissement, comme c’est le cas actuellement. 

Depuis un an, une piscine du comté de Devon emploie déjà cette technologie. Résultat, sa facture d’énergie aurait diminué de 60 %. Un chiffre qui attire l’attention, surtout vue la flambée des factures d’électricité de ces dernières années. En 2022, des dizaines de piscines françaises avaient dû fermer à cause de la crise de l’énergie, née de la guerre en Ukraine. 

Diminuer la précarité énergétique 

En France aussi, il existe des piscines ayant recours à la chaleur des data centers. C’est le cas de la piscine Olympique de Seine-Saint-Denis construite pour les JO 2024 et de celle de la Butte-Aux-Cailles, première à l’avoir mis en place. En Haute-Garonne, des habitants se chauffent également grâce à des data centers placées dans leur appartement, faisant ainsi baisser leurs factures. Une façon, aussi, de lutter contre la précarité énergétique. Mais, si se chauffer grâce aux data centers semble être une idée intéressante, il ne faut pas oublier l’ampleur de leur impact sur le climat. Ils sont à l’origine de 2 % des émissions de gaz à effet de serre mondiales, soit peu ou prou le même niveau que le transport aérien.  

Par Louna Galtier Oriol.